Le RAFALE n’a sans doute pas dit son dernier mot !

Dassault Aviation pourrait vendre entre 78 et 104 Rafale en 2023 (36 en Indonésie, voire 26 en Inde, et 42 en France).

36 en Inde, 24 en Grèce, dont 12 d’occasion, 80 aux Émirats Arabes Unis, 12 d’occasion à la Croatie et 24 à l’Indonésie). (Crédits : Reuters)

« On voit bien qu’on a un moment Rafale et ce que je peux dire c’est que ce moment Rafale va durer. Il va durer un certain temps », a estimé mardi dernier Eric Trappier sur BFM Business. Le PDG de Dassault Aviation est convaincu que le Rafale a un créneau commercial inédit. Le Rafale « répond aux besoins des armées qui l’achètent » et « la géopolitique est en faveur de la France parce que le pays, qui ne veut acheter ni américain, ni russe, a une offre française de grande valeur avec le positionnement français qui est toujours intéressant pour un certain nombre de pays qui ne veulent pas s’aligner », a-t-il expliqué.

Dans ce contexte favorable, Eric Trappier a fixé à ses équipes, pourtant éreintées par le rythme intense des campagnes commerciales depuis trois ans, deux objectifs prioritaires à l’international pour la fin d’année : terminer les négociations avec l’Inde sur les Rafale Marine, qui devraient être armés avec des missiles indiens, et obtenir la mise en vigueur de la troisième tranche du contrat Rafale en Indonésie (18 appareils restants sur les 42 commandés par Jakarta pour un montant de 8,1 milliards d’euros hors armement). En revanche, en Inde, la mise en vigueur du contrat des 26 Rafale Marine, une commande annoncée le 13 juillet à Paris par le Premier ministre indien Narendra Modi, semblerait hors d’atteinte avant la fin de l’année. Et donc elle ne pourrait pas être pas comptabilisée dans le carnet de commandes de Dassault Aviation en 2023.

Serait-ce l’aboutissement d’un intérêt vieux de dix-huit mois entre le puissant royaume du Golfe et l’avion de combat omnirôle français ? Plus que jamais le nom du Dassault Aviation Rafale F4 est sur toutes les lèvres dès lors que l’on aborde le cas de la Royal Saudi Air Force. D’autant que la diplomatie est entrée désormais en ligne de compte avec des VRP de premier plan comme le Président de la République Emmanuel Macron et son ministre des Armées Sébastien Lecornu. Certaines estimations donnent une possible future commande oscillant entre 100 et 200 avions.

Si comme nous le pensons l’avionneur Dassault Aviation signe d’ici quelques semaines avec Ryad ce sera en très grande partie grâce à l’Allemagne et au Japon qui ont choisi de lui tourner le dos. Les diplomaties de ces deux pays ont choisi de refuser l’exportation d’Eurofighter EF-2000 Typhoon supplémentaires pour la première et l’intégration au Global Combat Air Programme en ce qui concerne la seconde. La diplomatie qui d’ailleurs côté français fonctionne à fond. Ainsi la semaine dernière Sébastien Lecornu était en déplacement officiel en Arabie Saoudite et comme cela ne semblait pas suffire une rencontre entre le Président de la République Emmanuel Macron et le prince héritier Mohamed Ben Salmane, premier ministre d’Arabie Saoudite, a eu lieu en Inde à l’occasion du sommet du G20.

Reste cependant une inconnue : les États-Unis vont t-ils laisser faire la France sans broncher.

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