Il y aurait-il comme une forme d’escalade entre la Grèce et la Turquie actuellement ? C’est ce qui semble bien avec l’annonce d’Athènes de vouloir acquérir six nouveaux Dassault Aviation Rafale F4 alors même qu’Ankara vient de commander officiellement le Lockheed-Martin F-16V Viper.Afin de ne pas trop grever un budget de la défense grecque déjà particulièrement serré les généraux de la Polemikí Aeroporía ont eu l’idée de revendre leurs vieux Dassault Aviation Mirage 2000EG stockés depuis leur retrait du service voici justement deux ans. Des négociations en ce sens sont actuellement menés avec l’Indian Air Force qui pourrait reprendre tout ou partie du stock, y compris les biplaces de transformation opérationnelle Mirage 2000BG. Il est question d’un total de dix-neuf chasseurs monoréacteurs deltas. Si les Mirage 2000BG sont identiques à ce qu’ils étaient quand ils ont été livrés dans les années 1980 il faut savoir que les Mirage 2000EG ont suivi le même raisonnement de modernisation que feus les Mirage 2000C de l’Armée de l’Air et de l’Espace. Ils ont donc encore un certain potentiel. D’autant qu’en Inde on ne cache plus le fait que les monoréacteurs clodoaldiens resteront en service plus longtemps que prévu. Les exemplaires en provenance de Grèce pourront ainsi servir de stocks de cannibalisation tandis que d’autres seront maintenus en état de vol.La revente de ces dix-neuf vieux Mirage 2000 sera t-elle suffisante pour permettre le financement de six Rafale F4 flambant neufs ? Pas sûr du tout. Et c’est là (si j’ose dire) que «les Athéniens s’atteignirent». Les généraux grecs envisagent désormais également la revente d’une partie de leurs vingt-cinq Mirage 2000-5 Mk-2 qui eux possèdent encore un excellent potentiel de vol. On parle de dix à douze exemplaires qui seraient proposés sur le marché de seconde main. Des avions qui pourraient parfaitement trouver preneurs en Amérique du Sud, en Afrique sub-saharienne, ou encore au Proche / Moyen-Orient.Arnaud
