Dassault Aviation enregistre une nouvelle tranche de la commande indonésienne de Rafale F4.

En temps normal un client commande un avion de combat d’une traite ou bien segmente son acquisition en deux lots, l’un ferme immédiatement payé et le second sous la forme d’une option à confirmer sous douze à trente-six mois. C’est ainsi qu’en avril 2015 le Qatar acheta vingt-quatre Rafale puis douze supplémentaires en décembre 2017. La technique commerciale n’a rien d’extraordinaire les avionneurs Airbus et Boeing agissant ainsi en permanence avec les compagnies aériennes.

Sauf que dans le cas de l’accord qui lie Dassault Aviation et le ministère indonésien de la défense la situation semble très différentes. À n’en pas douter c’est Djakarta qui sur ce coup là dicte son calendrier à Saint-Cloud, sans forcément trop tirer sur la corde. Car plus les commandes relatives au contrat Rafale sont espacées plus les livraisons le seront. L’Indonésie est forcément consciente du succès grandissant de l’avion français puisqu’elle y participe activement. Pour l’avionneur ce pays n’est pas un client comme un autre, c’en est un nouveau. En effet avant le Rafale aucun avion siglé Dassault n’y avait volé.

D’ailleurs on se souvient que pas mal de voix, aussi bien dans le microcosme aéronautique autant que dans la classe politique française, avaient hurlé leur opposition à ce contrat l’an dernier. Ces femmes et ces hommes expliquant ça et là que l’Indonésie n’était pas un client sur lequel Dassault Aviation devait compter, qu’il était volatile, et qu’il se tournerait rapidement vers les États-Unis et/ou la Russie. Maintenant que Djakarta a vingt-quatre avions fermement payés sans doute que ces oiseaux de mauvaise augures sauront en tirer les enseignements, et la fermeront comme il faut !

Car oui le Dassault Aviation Rafale F4 est un avion de combat fiable et polyvalent. Il est également un gage de stabilité pour plusieurs pays asiatique qui peuvent ainsi gagner en indépendance vis-à-vis des constructeurs russes tout en étant un moyen de défense efficace face aux politiques expansionnistes chinoises. Avec une Indonésie qui se rêve en puissance militaire régionale il ne fait aucun doute qu’après ce lot de dix-huit avions les dix-huit derniers seront rapidement payés. La commande de quarante-deux avions est essentielle à sa défense.

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