Cessez-le-feu au Liban 

Israël et le Liban ont convenu mardi 26 novembre d’un cessez-le-feu négocié par les États-Unis et la France avec le groupe terroriste du Hezbollah, soutenu par l’Iran, suscitant l’espoir que les civils puissent rentrer chez eux en toute sécurité dans le sud du Liban. Le cessez-le-feu a commencé à 4 heures du matin, heure locale, mercredi. Mais Israël et le groupe terroriste Hamas sont encore loin d’une cessation des hostilités, a rapporté mercredi le New York Times depuis Jérusalem.

Selon les termes de l’accord, Israël doit retirer les éléments militaires du Liban d’ici le 26 janvier, tandis que l’armée libanaise sécurise les territoires qui étaient sous le contrôle du Hezbollah, rapporte Patrick Tucker de Defense One. Dans le cadre de l’accord, les États-Unis présideront également un nouveau mécanisme de l’ONU pour surveiller les violations du cessez-le-feu, et les États-Unis travailleront avec les Forces armées libanaises pour s’assurer qu’elles peuvent répondre aux violations et dissuader les futures. Mais le président Joe Biden a souligné mardi qu’aucune troupe américaine ne serait sur le terrain au Liban.

Pourquoi maintenant ? La guerre d’Israël contre le Hezbollah, et en particulier son assassinat ciblé de dirigeants du Hezbollah, a gravement entravé l’organisation, ce qui est l’une des raisons pour lesquelles les responsables de la Maison Blanche ont déclaré mardi qu’ils pensaient que ce cessez-le-feu serait permanent.

« S’il se maintient, le cessez-le-feu mettrait fin à près de 14 mois de combats entre Israël et le Hezbollah, qui ont dégénéré à la mi-septembre en une guerre totale et menacé d’entraîner le patron du Hezbollah, l’Iran, et l’allié le plus proche d’Israël, les États-Unis, dans une conflagration plus large », rapporte l’Associated Press.

« Ce cessez-le-feu et ses termes équivalent à une défaite du Hezbollah », ont écrit mardi après-midi des analystes de l’Institut pour l’étude de la guerre, basé à Washington. Cependant, « le cessez-le-feu contient plusieurs éléments qui s’avéreront difficiles à mettre en œuvre », ajoute l’ISW. Cela inclut l’implication de l’armée libanaise, qui « est dans le sud du Liban depuis 2006, mais n’a pas réussi à empêcher le Hezbollah d’utiliser la zone pour attaquer Israël ».

Pour ce que ça vaut : des violations du cessez-le-feu auraient déjà été observées par Israël et le Hezbollah, selon Leila Molana-Allen de PBS Newshour. « Les deux parties ont 60 jours pour se conformer pleinement », ajoute-t-elle.

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