La Chine planche sur une nouvelle classe de porte-avions

Depuis maintenant un dizaine d’années, la Chine met les bouchées doubles pour se doter d’importantes capacités aéronavales. Après avoir remis en état, sous le nom de CNS Liaoning, l’ex-porte-avions Varyag, acquis auprès de l’Ukraine pour 20 millions d’euros en 2000, elle a construit le CNS Shandong, lequel a d’ailleurs pris part à la récente manoeuvre d’encerclement de Taïwan avec son groupe aéronaval.

Pour rappel, ces deux porte-avions sont en configuration STOBAR [Short Take-Off But Arrested Recovery], c’est à dire que leur pont d’envol est doté d’un tremplin pour faire décoller leurs chasseurs embarqués J-15 « Flying Shark » et de brins d’arrêt pour les récupérer. Et cela limite les opérations aériennes. Par exemple, il est impossible de les doter d’avions de guet aérien, cette fonction étant assurée par des hélicoptères.

Aussi, en juin 2022, le chantier naval Jiangnan a mis à l’eau le CNS Fujian, un porte-avions en configuration CATOBAR [Catapult Assisted Take-Off But], c’est à dire doté de catapultes [a priori électromagnétiques] et de brins d’arrêt. Ce navire, à propulsion électrique, appartient à la classe désignée « Type 003 ».

Dans le même temps, la Chine a lancé le développement de nouveaux appareils pouvant opérer depuis un tel porte-avions, dont une version navale du FC-31 « Gyrfalcon » [désignée J-35], un avion de 5e génération. Récemment, il a été avancé que le J-15 serait modifié pour lui permettre d’être « catapulté » depuis le CNS Fujian. Enfin, le KJ-600, un avion de guet aérien similaire au Hawkeye américain, fait actuellement l’objet d’essais en vol.

Mais Pékin n’entend visiblement pas en rester là. Ainsi, ces derniers jours, le chantier naval Jiangnan a diffusé les images suggérant que des réflexions sur un nouveau type de porte-avions [le type 004?] sont en cours.

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